Electrypop Interview
Le groupe OBSCUR
Le groupe Obscur et Frank © Lise Dua
<<On Joue notre Dream Pop à cinq depuis 2012.En 2017 notre passage aux Trans nous à permis de rencontrer Midnight Spécial Records, avec qui on oeuvre désormais pour répandre l’obscurité à une plus large échelle.On s’aperçoit qu’on touche un public très varié, et ça fait plaisir!.On note une petite tendance métal, ce qui nous touche car même si ce n’est pas forcément évident dans notre son, c’est une culture qui a une grand influence sur nous dans ses intentions et son imagerie.
Savoir qu’une partie de cela passe dans la musique aux oreilles des fans c’est très important pour nous.
On peut se sentir proche d’une grande variété de groupe, même si l’évidence n’est pas apparente: Talk Talk, The Smashing Pumpkins, Lavillier, Killing Joke (période 86)>>
1) D’ où vient le dialecte onirique de vos textes (lyrics)?
L’obscurien est notre langue, c’est la langue qui cristallise le mieux ce qu’on signifie: sa grammaire, son étymologie lui sont propres et permettent une grande liberté de discours comme de forme.Tout les textes ont une traduction.Certains seront révélés, en temps et en heure.
A propos de notre premier EP ‘Selesȼa‘ réalisé le 18 Janvier dernier……
Tout d’abord, le titre est un raccourci de notre forme habituelle Selesȼa Nexclata, salutations aux ténébres.c’est notre manière de dire, pour une fois bonjour au monde extérieur.Enregistré dans le manoir de Midnight Spécial, c’est vraiment cette collaboration qui nous a permis de trouver le son du disque.On a ainsi pu atteindre ce chaud/froid dans le son, c’est une synthése de notre avancée musicale mais surtout un travail collectif ou chacun a influencé le travail final, une sorte d’enfant monstrueux en somme.
2) Trois titres écrits en langue Française et trois dans votre langage (langue) l’obscurien, pourquoi avoir fait ce choix?
Le mélange des langues va avec ce dont parle les chansons, la frontière avec le connu et l’inconnu; le Français permet de développer les histoires, tandis que l’obscurien est mélodiquement unique et permet un peu d’étrangeté mélismatique….Sur ‘Selesȼa‘ on peut trouver des atmosphères éthérées et des réverbérations assez spatiales, mais aussi des pulsations corporelles et dansantes; on a voulu parler à la fois au corps et a l’esprit, dans un son plus cristallin qu’auparavant, un peu plus unique.
3) Qui est Frank? quel rôle joue t’il au sein du groupe?
Frank est notre ami, il est plus bavard qu’il n’y paraît mais il faut savoir l’écouter.Nous avons tous beaucoup de choses en commun avec lui, au grand minimum 206;mais notre première parenté et immémoriale, elle date du décalage qui s’est imposé à l’homme lorsqu’un désir est né en lui et qu’il s’est donné pour mission de magnifier la nature, quant il lui a fallu fabriquer des instruments et se dresser.Frank représente cela, mais aussi l’invariable résultat personnel de cette entreprise qui est trop grande pour soi: la mort, la destruction de l’individu, y compris celle qui a eu lieu alors même qu’on respire encore, au profit de notre individu futur.
4) Vous étiez en tournée récemment, comment s’est passée la rencontre avec votre public?
On joue toujours diffèremment les morceaux en fonction des circonstances, ne serait-ce que pour nous même, en fonction de notre humeur, du temps qu’il fait.
Bien sûr les morceaux ont leurs versions live, parfois plusieurs.Même nos vieux morceaux sont sujets à leurs petites mort et leurs évolutions, comme l’a pu entendre le public du ténèbre Tour avec l’Oiseau de feu par exemple.
<<Dans notre dernier clip, on peut citer l’influence de Méliès, une référence pour nous, notamment l’aspect magique de son travail qui synthétise et magnifie l’ensemble de la réalité.En théâtre des artistes comme James Thierrée ou Roméo Castellucci touchent au même travail des extrémités sensibles, la lumière et l’obsurité; enfin Jorodowski pour sa vison unique et cosmique.>>
Merci à Vous LGO!
© Electrypop Interviews 2019 All Rights Reserved
Interview réalisée par mail via Anne Laure Bouzy