[Electrypop Interview] – Donamaria

 

                                 ©Planarium

 

DONAMARIA , peux-tu te présenter en quelques mots ? 

Bonjour ! Je suis Donamaria, chanteuse-auteure-compositrice indépendante, j’ai créé mon label PLANARIUM avec une petite équipe précieuse pour pousser mon projet le plus loin possible. Je suis originaire du sud-ouest et je vis entre les vagues, les forêts de pins et le bitume. 

DONAMARIA, c’est ton nom d’artiste, ton pseudo a-t-il une signification particulière ?

DONAMARIA est mon héritage, c’était le nom de mon père et porter son nom pour mon projet artistique c’est une manière, pour moi, de lui faire un clin d’œil. Quelque part, il m’accompagne de là où il est. 

A quel moment as-tu pris conscience de ton potentiel musical et vocal ?

 Je différencie l’envie de faire quelque chose, le potentiel et se donner les moyens d’y parvenir. J’ai toujours eu des envies, des rêves et des ambitions, j’ai baigné dans la musique et les films, mais un jour j’ai décidé de passer la seconde, de me donner véritablement les moyens de vivre cette vie. J’ai appris à travailler pour mettre en avant mes qualités vocales et trouver mon propre style. Depuis, je continue chaque jour pour atteindre mes objectifs car je le sais, c’est là qu’est ma place.

Qui est à l’origine de l’art cover de ton EP : AMNESYA?Pourquoi ce choix?

Le cover de mon EP est dans la continuité de tout le reste, c’est vraiment quelque chose auquel je tiens, avoir une cohérence totale dans mon projet musical. L’art cover a été réfléchi avec mon équipe artistique, on s’est basé sur les symboliques et les thèmes que j’aborde dans cet EP, tout en gardant bien présente la notion de métaphore, et la direction a été assez évidente. 

Comment qualifierais-tu ta musique ?

 C’est difficile de qualifier soi-même sa propre musique, je la vois comme de la dark pop, c’est à dire une electro pop mélancolique, et cet EP est la proposition d’un voyage introspectif. 

Qu’est-ce qu’évoquent tes textes ? A quoi fais-tu référence ?

Dans cet EP, je parle entre autres de dépression, d’auto-destruction, d’angoisse et de prise de conscience pour petit à petit glisser vers l’espoir, la force et la lumière, d’où cette notion de “voyage introspectif”. L’acceptation de son passager noir, appelé “Ennemi Féroce” pour vivre libéré et apaisé.

Quelle est ta principale influence littéraire?

Pour AMNESYA, mon allié a été Monsieur Charles Baudelaire et ses Fleurs du Mal. Il m’a accompagné à chaque étape de création et il continue d’ailleurs de m’accompagner pour tout ce qui est lié à l’EP…

 

Comment s’est déroulé l’enregistrement ?

Le concept de l’EP m’est apparu comme une évidence durant le premier confinement. On a accordé en binôme les compositions et les textes entre mars et septembre dans la maison de mon enfance au Cap Ferret, cette période était assez magique. On a enregistré en home studio et en auto-production dans le sud-ouest aussi mais cette fois-ci dans un petit chalet qu’on a occupé un temps, j’étais installée avec mes bougies, mes grigri, Les Fleurs du Mal bien sûr, beaucoup de thé au gingembre, mon carnet à paroles… un vrai cocon !

Tu as créé ton propre label et ta maison d’édition ? Quels sont tes principaux objectifs ? 

Ils sont nombreux ! Mon premier objectif est vraiment de trouver mon public, par les médias, de faire des tournées en festivals et des premières parties. L’objectif avec PLANARIUM sera dans l’avenir de pouvoir aider les artistes non signés à se développer en fonction de leur univers et leur permettre d’avoir toute une équipe pour la construction et l’avancée de leur projet. Chose qui m’a personnellement manqué un moment donné mais que j’ai créé avec mon équipe actuelle, une team qui m’est bien précieuse et qui ne cesse de s’agrandir. 

Comment vas-tu réussir à t’imposer en radio face aux autres labels indépendants et face aux multinationales ?

 L’industrie de la musique est un monde avec des codes bien particuliers que je ne comprends pas toujours, mais qui évolue et j’aime cette évolution, il y a de plus en plus de place pour les artistes indépendants, et j’espère que ça va continuer ! De mon côté, je fais en sorte que la promotion de mon EP prenne de l’ampleur et je prépare la suite. C’est un travail de longue haleine mais ça ne me fait pas peur, je reste patiente et méthodique bien que je sois très impatiente. Je tourne en ce moment même mon prochain clip, et je prépare 2 live sessions pour ce mois-ci, j’ai beaucoup trop hâte de les sortir, j’espère qu’ils permettront à de nouvelles personnes de découvrir mon univers et de me rejoindre.

Que veux-tu que les gens retiennent en priorité de ton EP ?

La plus belle chose qu’on m’ait écrite après m’avoir écoutée c’est qu’une personne se sentait belle. J’en aurais pleuré de lire ce mot. C’est exactement ce que je veux, que les gens se sentent compris, que mon univers tout entier les englobe et leur fasse du bien. Quand on a le cœur abimé on se sent parfois seul, incompris, anormal parfois, avec cet EP je tends la main comme pour dire ça va aller, c’est ok, toutes ces épreuves et toute cette noirceur peuvent être belles et saines, il faut juste essayer de les accepter pour vivre avec elles et pas contre elles. 

Et la scène tu y penses ? 

La scène manque à tout le monde ! Se connecter à d’autres humains dans un espace conçu pour, où d’un coup nous sommes complétement imprégnés d’un univers… c’est tellement puissant. Pour l’instant, je vais devoir me contenter des live-sessions, mais je suis très heureuse d’en faire et de pouvoir les partager ! On sait tous que c’est encore compliqué, on doit s’accrocher… On se retrouvera un jour et ce sera fou, je le sais, ce n’est qu’une question de temps. 

Quel(s) artiste(s) / groupe(s) t’a (t’ont) donné envie de chanter / de faire ce métier?

 L’artiste qui m’a vraiment donné la force de me dire que si vraiment je voulais faire ce métier, que je travaillais dur, que je m’accrochais sans jamais baisser les bras et que dans ces cas-là j’y arriverai, c’est Barbra Streisand. La détermination et le travail payent toujours, j’en suis convaincue. Mais beaucoup d’artistes m’inspirent cette détermination, Queen, plus précisément Freddie Mercury, qui n’a jamais accepté de ployer le genoux face à ce qu’on lui demandait de faire. Michel Legrand m’a donné lui le goût de la mélancolie et je n’en démords pas. Mylène Farmer m’a donné l’envie de faire des concerts. Woodkid me donne tous les jours envie de faire une collaboration avec lui, son univers me fascine et m’envoûte complétement. Vivaldi et Chopin m’ont accompagnée un temps et m’ont donné le goût de la puissance et de la complexité, tout comme plus récemment Max Richter et Steve Reich.

Merci à toi !

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                          Merci à Donamaria !

Interview réalisée par mail via @ agenceriseup

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