
Interview avec Jakob Art d’ Arclights, artiste de la nouvelle scène French Touch. Son nouvel Album concept du même nom ‘Arclights’ est sorti le 18 Fevrier dernier.
1) Quels sont les principaux thèmes abordés dans votre album ?
Le thème principal qui traverse l’album est celui de la projection sous tous ses aspects. La projection que l’on se fait d’une œuvre, la projection de la lumière, la projection psychique aussi. C’est à travers ce prisme que sont abordés d’autres thèmes, les relations amoureuses, la société, l’abandon. J’ai souhaité pour cet album qu’il existe une forme de dimension analytique derrière le discours rock ‘n’roll !
2) Pour quelles raisons avoir choisi seulement sept chansons pour ce nouvel album ?
Je suis content que cette question soit posée. À vrai dire la plupart de mes albums comportent 7 titres. C’est un chiffre qui a une signification importante pour moi, comme les jours de la semaine. Sur un de mes anciens albums qui s’appelle White Night, chaque heure était représentée par une piste, l’album racontait une nuit de minuit à 7h du matin. Puis cette idée est restée.
Au-delà de ce côté superstitieux et symbolique, le travail que demande chaque piste est considérable, le plus important pour moi est d’aller au bout de chaque titre, pas d’en avoir un nombre considérable.
3) Quelle place accordez-vous à vos textes lors de la composition ?
Je dirais une place fondamentale. Ce serait malvenu de dire que je ne leur accorde qu’une place secondaire ! Un bon titre est un titre dans lequel des phrases entrent en écho avec l’oreille de l’auditeur. Elles résonnent, libre à chacun de voir sur quels mots il projette ce qui lui parle.
Les textes sont d’ailleurs tellement importants que la reprise, ou plutôt la réinterprétation du standard de blues Hoochie Coochie Man, je n’ai gardé que les paroles !
Musicalement parlant, je souhaite souvent que les voix soient utilisées comme des instruments, tant en termes de mouvement mélodique que de mixage dans l’ensemble.
4) Quel est votre titre préféré de l’album ArcLights?
J’adore l’Ouverture, s’y côtoient beaucoup d’éléments qui me sont chers. Le bruit de l’aéroport de New York que j’ai enregistré au tout début, les guitares acoustiques qui arrivent progressivement, les synthés Moogs qui sont des nouveaux venus dans mon arsenal musical, et au final une ambiance électro rock que je voulais à la fois vintage et moderne qui marche bien.
Mais il y a aussi bien sûr Hoochie Coochie Man qui est un titre qui a une signification particulière pour moi, l’accueil enthousiaste depuis la sortie du single n’y est bien sûr pas étranger !
5) Comment avez-vous vécu la pandémie du coronavirus ?
Drôle de période. Pas que du mauvais cela dit. Du temps pour soi, de l’introspection, de la créativité aussi. Ça m’a permis de boucler l’album notamment ! Reste que l’isolement subit était difficile par moment. Croisons les doigts pour que la situation ne dégénère pas à nouveau.
6) La scène, c’est un endroit où vous vous sentez à l’aise, en confiance ?
La scène c’est un endroit que j’adore, et cela fait déjà trop longtemps que je n’y suis pas monté. Le travail sur cet album a été titanesque. Sans compter qu’il y a eu ce petit problème de pandémie mondiale. Être à l’aise sur scène, en confiance, ce sont des concepts qui s’évanouissent dès les premiers accords, il y a comme une transe et je suis ailleurs.
7) Dans quel endroit en France rêveriez-vous de vous produire ?
Un pur festival style Printemps de Bourges ce serait cool. Ce serait comme faire Woodstock en 2022 ! Rencontrer d’autres artistes, un grand public dans une ambiance festive.
8) Y a-t-il un artiste avec lequel vous souhaiteriez particulièrement collaborer ?
L’un de mes rêves c’est de faire de la musique pour un long métrage. Des cinéastes comme Michael Mann ont toujours fait des choix de bande originale qui m’ont passionné.
Sinon je veux bien faire un duo avec Eddy De Pretto. Pour être dans le coup et parce que je le trouve top.
9) A quel artiste / groupe de la pop culture peut-on vous comparer ?
Ça va être très difficile de répondre sans avoir l’air prétentieux… sauf si éventuellement j’évoque Didier Super.
Je pourrais plus facilement vous parler de mes influences, les Beatles, Jimi Hendrix, les Pink Floyd (je dois beaucoup à ces derniers sur la manière que j’ai d’organiser mon travail d’album). Je ne vais pas non plus pouvoir me passer de citer David Bowie et Peter Gabriel. Et pour ne pas avoir que des influences qui ont déjà 50 ans, je peux quand même dire que la plupart des choix des claviers que j’ai fait ont été inspiré par les Daft punk, Air, Kavinsky, tous ces mecs de la French Touch.
Merci Jakob Art!
Interview réalisée par mail via
https://mobile.twitter.com/agencemmcparis MusicMediaConsulting
©Electrypop Interview 2022-All Rights Reserved