
© Christophe Crenel
Interview avec le groupe de Rock Français Last Train, il évoque ses deux premiers albums avant de débuter sa tournée ce soir à l’Olympia (Paris).
- Bonjour Last Train, vous partez en tournée des ce soir, dans quel état d’esprit êtes-vous?
On est très excités et heureux de retrouver la route. Ça va être l’occasion de clôturer notre tournée de salles qui a débuté cet automne ! Nous avons aussi la chance de jouer enfin à l’Olympia après avoir fixé ce rendez vous avec notre public il y a 2 ans et demi !
2) Avez vous l’intention de jouer quelques nouveaux morceaux pendant la tournée ?
Techniquement, cette tournée, impactée par la situation qu’on connaît tous est encore celle de la sortie de notre second album. Mais nous avons profité des arrêts forcés des deux dernières années pour sortir « How Did We Get There », un titre de 19 minutes que nous interprétons en live depuis l’automne dernier.
3) Vous avez réalisé deux albums studio ‘Weathering (2017) et ‘ The Big Picture(2019), quels sont les différents thèmes abordés et quelles sont les principales différences entre ses deux albums ?
Ces deux albums sont assez introvertis et parlent de situation que nous avons vécu dans nos vies de jeunes adultes. En prenant du recul dessus je dirais que les thématiques qui s’en dégagent sont une certaine mélancolie, de la rage, il y a aussi forcément des histoires de coeurs, ce sont des sujets intimes que nous avons essayé de retranscrire dans une version universelle. Ce sont des histoires que toutes les personnes qui ont traversé cette période mouvementée de la vie ont vécu.
La différence majeure entre les deux premiers albums se trouve plutôt du côté musical.Le premier album est un résumé d’une période de trois ans où nous étions à un régime d’une centaine de concerts par an. Il est donc marqué par un son très rock et urgent et représente bien ce que nous étions sur scène à ce moment-là.
The Big Picture a été plus réfléchi, nous avons pris le temps de nous poser après 4 ans de tournées ininterrompues. Ce temps nous a permis de faire un pas de côté et de pouvoir justement voire se dessiner ce grand tableau de ce que nous étions et ce que nous avions envie de faire. Les titres sont donc plus calmes pour certains et plus introspectifs. C’est aussi notre première collaboration avec l’orchestre Symphonique de Mulhouse. L’orchestre a apporté une dimension cinématographique qui nous était chère et que nous voulions incorporer à notre musique depuis longtemps.
4) Quels sont les titres Rock de votre discographie qui sonnent le plus 90’s?
C’est une drôle de question pour nous car nous ne sommes vraiment pas spécialistes de cette période . On peut à peine citer une dizaine de groupe de cette décennie, et je ne sais pas si on les a vraiment bien écouté. Dans le doute je dirais que The Idea of Someone, pourrais être une ballade qui aurait sa place dans ces années là… Mais peut être que je me plante complètement.
5) Vous avez fait la first part des groupes Placebo et Muse en 2017, quels souvenirs, expériences en gardez-vous?
Ça a été des grandes chances pour nous. On se rend compte qu’on a été découvert par beaucoup de gens en ouvrant pour eux. Et sur un point de vu personnel, c’est des groupes que l’on a beaucoup écouté à l’adolescence ça nous faisait tout drôle de croiser ces musiciens en vrai et de pouvoir parfois leur parler. Apparemment notre musique correspond bien au public de ces groupes puisque nous rouvrirons pour Muse cet été au Festival Beau Regard !
6) Maintenant, c’est à votre tour d’être parfois les têtes d’affiches ? Quel est votre ressenti ?
On a effectivement la chance de pouvoir remplir des salles un peu partout en France. On est fiers d’y arriver alors qu’on ne fait pas de la musique très formatée ni spécialement dans la mouvance de ce qui sort actuellement. C’est très réjouissant je trouve, ça veut dire qu’il existe un public curieux de ce genre de musique. C’est un beau pied de nez aux clichés qui gravitent autour de l’industries musicale.
7) Comment réagissez vous lorsque certains chroniqueurs ont la démarche facile de vous comparer à Noir Désir ?
Ça nous fait un peu rire car on a jamais vraiment trop écouté Noir Désir. Pour ce qu’on en connaît je ne trouve pas que ça ressemble spécialement musicalement.
8) Quels artistes ou groupes vous ont influencés?
On se connaît depuis l’adolescence et la découverte d’artistes a toujours pris une grande place dans notre amitié. On a d’abord écouté les groupes de punk rock, puis en creusant on a découvert toutes les classiques du rock. Mais aujourd’hui nos goûts se sont beaucoup élargis. On écoute plutôt du classique ou les dernières sorties pop et rap etc… Finalement, je crois que maintenant c’est le côté live du rock qui nous séduit. Il y a une énergie qui se dégage lorsque tu participes à un concert qui est folle. On essaie donc de mélanger nos influences plus larges à cette énergie-là.
9) Quels sont vos futurs projets ?
On a plein d’idées différentes pour la suite ! Mais on ne va pas griller d’étapes, nous allons déjà finir la tournée de cette année jusqu’aux festivals cet été. Puis ce sera à nouveau le temps pour nous de refaire un pas de côté et de voir ce que nous avons à raconter et sous quelle forme nous allons le faire ! On a hâte de se remettre à la création et de retourner en studio !
10) Quelle est la place que vous accordez aux réseaux sociaux ? Pensez vous qu’ils peuvent parfois être destructeurs?
Les réseaux, c’est vraiment un super outil pour rester au contact des gens qui nous suivent. On s’applique à vouloir toujours transmettre un message bienveillant et à rester honnête avec eux.
Il est vrai qu’on paye ces avantages avec le temps que l’on passe dessus, mais ils sont maintenant véritablement incontournables pour les artistes.
On essaie donc d’en avoir une utilisation responsable. Si nous n’avons rien à dire on ne fera aucun post ou story.
Merci Last Train!
Interview réalisée par mail via http://www.twitter.com/mariebritsch
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